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defi croqueurs de mots

Défi n°267 proposé par Domi "TEMPS DE CRISE"

Publié le par François & Marie

Créer un texte en 26 phrases : Chaque phrase devra utiliser un maximum de mots commençant par les lettres de l’alphabet de A à Z

Amora aboyait sur une abeille qui l'arnaquait.
Beau bichon bouclé, il biglait celle qui boulottait sa becquetance.
Comme ses clabaudages ne consternaient pas cette cabocharde, le cabot cessa son chahut.
Déconcerté, décontenancé, à deux doigts devant son nez il découvrait cette dérobeuse de dîner.
Elle était en particulier excitée par l'éclat d'un jaune d'oeuf.
Frénétiquement elle le farfouillait de sa flèche.
Gourmande elle se gobergeait en se goinfrant.
Hallucinée elle harcelait ce jaune qui la hameçonnait, pourtant
Il eut été impensable d'informer cet infatigable insecte qu'il inventait l'identité du jaune.
Jeune bichon jeta l'éponge,
Knock out !
Le laconique limier lorgnait sous ses paupières mi closes
Madame l'abeille qui de jaune maculait ses pattes.
"Non non non non !"
Osa l'otocyon (qui n'en était pas un !)
"Pense-tu précisément que c'est dans cette pagaille de jaune en panique
Que tu quêteras du pollen ?"
"Rhôô oui ! J'en récolterai même en rab ! Ce
Sénevé qui safrane ton souper est un signe que la crise de la moutarde a un sursaut positif."
"Tu te trompes ! Si tu avais un tant soit peu de tête, tu serais tombée d'accord avec moi :
Un jaune d'oeuf n'est pas une fleur de moutarde, c'est ubuesque, digne d'un ufologue !"
"Vraiment ? C'est pas une vacherie ? C'est vaudevillesque cette confusion..."
"Warf, warf conclut Amora, ni mon nom ni l'illusion de la fleur de moutarde ne résoudront la crise."
"Xylocope (abeille charpentière), voilà ma seule reconversion possible après une telle bévue."
"Youpi, je vais pouvoir me régaler d'oeuf dur au yuzu sans que tu viennes y toucher !"
Zinzin cette histoire ! Parviendra-t-elle à déverrouiller les zygomatiques ?

Défi n°267 proposé par Domi "TEMPS DE CRISE"
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Défi 241 suite

Publié le par François & Marie

Défi 241 suite

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Défi n° 210 proposé par Martine Quai des Rimes pour Les Croqueurs de Mots.

Publié le par François & Marie

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" Inspirez-vous de cette photo (prise par Martine : Île de Noirmoutier, devant le passage du Gois à marée haute) pour écrire un texte en vers ou en prose."

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- Bin !...

Gnnniii ! Les freins crissent. La bicyclette pile net.

Éjectée à califourchon, tétanisée jusqu'au bout de ses arpions, Georgette sent que se démantèlent les bielles de sa cervelle.

- Bin ça alors !... s'hébète Georgette.

- Ah bin ça alors... se répète Georgette.

- Ah bin ça alors de ça alors... J' suis pas devenue benête, essaie de se convaincre Georgette.

Incapable de penser elle se fige, pétrifiée.

Longtemps.

Jusqu'au moment où le chlorure de polyvinyl de sa capette anti gros temps -  ramolli par le soleil brûlant - se mette à lui chauffer le ciboulot et la tire de son apathie.

- Ma Georgette, ce n'est pas parce que tu as oublié tes lunettes que tu n'es plus capable de voir la vérité en face : ON A VOLÉ TA ROUTE !  Tu découvres de bien curieuses mœurs en ces terres vendéennes... Dans ta Franche-Comté, on vole de tout, pourtant personne n'a jamais eu le toupet de dérober le moindre sentier. Ne traînasse pas, déjà que tu stationnes illégalement, remonte vite sur ton biclou et surtout, n'aggrave pas ton cas, ne fais pas de folie en dépassant le cinquante !

Aussitôt dit, aussitôt fait.

Georgette, nez dans le guidon, se mit à tourner en rond autour du gros point rond. Elle fit un tour, puis un deuxième et encore un troisième.

- Je vais me réveiller... Ça n'est qu'un mauvais rêve... se rassurait-elle. Le voleur de route a bien de la  veine d'être tombé sur une  bonne fille comme moi, je lui accorde un sursis : je fais sept tours de piste, pas un de plus, afin de lui laisser le temps de restituer la chaussée bien asséchée. Hier, je jure qu'elle était là, j'y ai roulé tranquille, avec, dans mon panier, du sel en fleur fine de Noirmoutier. Ce matin je me suis traitée de tête de linotte : pour accompagner mon sel, j'avais tout bonnement oublié de rapporter des petites pommes de terre bonnottes, si tendres en papillote. J'ai bondi sur mon Pégase et... vous connaissez la suite... La route a bel et bien disparu et n'est pas reparue, même après mes sept tours de manège...

Georgette un peu déboussolée, rebroussa chemin, après avoir vérifié que son itinéraire de retour n'avait pas été escamoté.

Rentrée dans son gîte de location, Georgette un tantinet tracassée, se rua sur la bouteille de Trouspinette - apéritif vendéen à base de pousses d'épines noires - dont elle avait descendu deux verres avant de partir, histoire de se donner du mollet.

Elle chaussa ses lunettes, prit une loupe et passa un long temps à analyser la composition de ce vin d'épines. Elle n'y trouva apparemment aucun élément hallucinogène rédhibitoire. Pour vérifier, elle en goûta un fond de verre, avec suspicion. D'un demi verre elle y re-goûta, avec application. Elle en reprit une grosse lichette avec délectation puis, toute guillerette, se fit cuire des coquillettes.

 

 

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Défi n° 205 (lipogramme en " G ") proposé par Jazzy pour Les Croqueurs de Mots.

Publié le par François & Marie

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" Adepte du lipogramme, cet ours polaire, arrivé dans nos contrées, se charge d'annuler toute lettre " G " de son vocabulaire. "

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- Allo allo allo ! SOS Maître ! je suis perdu... Alloooo... s'époumone ours blanc.

- Allo ? C'est toi Gédéon ? s'écrie le vieux grizzly, c'est toi l'ours blanc Gédéon, le  galopin fugueur ? C'est une galéjade ? Je me gausse, tu bigophones à ton magister âgé, au lieu de voyager jusqu'à lui ? As-tu songé qu'en utilisant cette énergie tu allais encourager l'aggravation de la désagrégation des glaces du Groenland ? Ah ! elles ont bigrement dégénéré les exigences que tu griffonnas en prologue de ton ouvrage " Soyons vigilants. Protégeons le globe. " 

- Maître, vous faites erreur, je.../

- Gnagnagna, gringalet gredin ! Je distingue mal ton langage, il émerge en gargouillis, en borborygmes, un vrai jargon, est-ce en argot que tu grognes gauchement ? Tu sembles très éloigné, comme si tu voyageais à l'étranger...

- Justement Maître... je voulais vous dire.../

- Mon gaillard, daigne te garder de guillotiner mon langage.

- Maiiis... Maîîître... si j'ose vous couper la parole, c'est que.../

- Il suffit, garnement ! abrège ton trépignement de gosse trop gâté, tu obligerais bigrement ton vieux maître si tu regagnais diligemment ta grotte. Moi-même et tes amis plantigrades présageons que tu diligenteras ton retour. Nous ne te tiendrons pas rigueur de ta fugue, espiègle gamin. Pour te signifier que nous n'éprouvons point d'aigreur à ton encontre, nous t'avons gratiné des godiveaux et grillé des gaufres de gobio-gobio, ce goujon que tu goûtes bougrement !

- Oh ! Maître... Vous savez combien j'éprouverais une vive satisfaction en savourant ces poissons, mais je me trouve en immense désarroi...

Petit ours blanc ne put rien ajouter, les contractions spasmodiques de la cloison musculaire et tendineuse - en forme de coupole - séparant les cavités thoracique et abdominale, lui provoquèrent de furieux hoquets : il se mit à chouiner.

- Sont-ce des sanglots que je distingue ? s'étonna le grizzly.

- Je vous en supplie Maître, écoutez-moi : je suis en double détresse. Primo, je suis très très loin loin, perdu perdu, secondo nous sommes tombés dans le traquenard d'une œuvre littéraire dans laquelle Jazzy nous impose de ne pas faire entrer la lettre de l'alphabet, incluse entre le " F " et le " H".

- Tu veux dire le " G " ?

- Arrrh... Chuuuuuuut ! malheureux, cette lettre est interdite, verboten, interdetta, prohibit.

- Tu veux dire que tu t'es engagé à mettre l'embargo sur le " G " ?

- Arrrh ... (accablement profond)

- Bon, j'ai bien enre♦istré : pas de " ♦ ", je m'y en♦a♦e.

- Pfffou... c'est pas " palpé " !

En effet, ça n'était pas " palpé " : le vieil ursidé, mammifère omnivore, considéré comme sous-espèce de l'ours brun - 180 à 250 jours d'activité physiologique à partir de la fécondation jusqu'à la mise bas - s'entêta.

- Tu veux dire que je ne saurai jamais pourquoi, toi, ♦édéon, si♦ne du sa♦gittaire,  ♦ai, ♦affeur, ♦ourmand, tu t'es éloi♦né de la banquise du ♦roeland ?

- (Quand je vous disais que ça n'était pas ♦a♦né !) Maître je m'en vais tout vous avouer, sans manquer de détermination, ni perdre de volume : j'ai lâchement abandonné notre équipe pour m'adonner, solitairement, à un sport de plein air qui nous vient d'Écosse. Après avoir façonné une petite boule de vapeur d'eau atmosphérique pétrifiée en fins cristaux blancs, j'ai putté, putté, putté sur les pavés liquides solidifiés par le froid. Pendant des heures j'ai folâtré, insouciant, d'une humeur de pinson, sans me rendre compte que je dérivais et que j'accroissais la distance d'un lieu à un autre lieu. Et voilà que je me retrouve en un site hors du commun, sur un fleuve du département trente et un, dont les affluents sont, entre autres, le Lot et le Tarn. Sur ses rives croissent des corps feuillus  à branches et troncs, inconnus dans nos contrées frissonnantes.

- Bin mon ♦énéral ! C'est du lourd. Tu vas na♦er jusqu'à ces ♦enres éni♦matiques, les re♦arder de près pour m'en si♦naler leurs sin♦ularités en un abré♦é ar♦umenté.

- Hélas... Je ne sais ni me soutenir sur l'eau ni me déplacer dans le milieu aquatique au moyen de mouvements appropriés...

- Bref, tu ne sais pas na♦er ?

- Ma réponse est opposée à l'affirmatif...

- Quelle tra♦édie, adieu, tu vas finir noyé...

                                              .................................

Vous qui passez près du fleuve toulousain, ne soyez pas surpris d'y voir un bel ours blanc qui se balade, insouciant et tranquille, sur un tronc de noyer qui lui a opportunément évité de se noyer.

 

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Défi n°197 (" les trois chaises ") proposé par Fanfan pour les Croqueurs de Mots.

Publié le par François & Marie

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Fanfan questionne :

Que vous inspirent ces chaises ?

Qu'attendent-elles ?

Qu'ont-elles vu ?

et nous demande de glisser dans le texte, deux fois, "CHOCOLAT ".

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- Aaaaaaaa tatata tchoum ! explose Chaisàdextre.

- Atchouououm ! réplique sobrement Sénestresiège.

- Aaaa... entame Chaisômitan, brusquement interrompue par ses deux congénères.

- Ah non ! Pas toi ! On te cale, on te protège des vents coulis, tu n'as pas droit d'éternuage !

- Mais... moi aussi je grelotte et...// (chlac//chlac !)

- Et ?... Ne pleurniche pas ! Ici, tu as toujours été la plus chouchoutée : en juillet,  tes quatre pieds au frais, ras le clapotis de l'onde claire bleutée, sous un léger parasol délicatement orienté suivant l'avancée d'Hélios et de Borée, excuse-nous du peu ! Qui donc, pendant ce temps poirotait dans la sombre remise entre bidons d'huile de vidange, vieux pneus puants et balais ébouriffés ? Sénestre et moi, la Dextre !

- Mais... c'était pour...//(chlac//chlac !)

- En août, relaie Sénestre, qui fut dé-li-ca-tement transportée-eue sous les feuilles-eus légères-eus des bouleaux, bien loin des mouches-eus et des moustiques-eus ? TOI ! Dans le même temps, qui attrapait un rhume de barreaux sous l'ombre glacée du grand noyer ?  Dextre et moi, la Sénestre.

- Mais... euh...// (chlac//chlac !)

- Et en septembre ? qui fut, par précaution, éloignée du vieux pommier incontinent qui laissait échapper des pommes aussi imprévisibles qu'assommantes ? TOI encore, la Chaisômitan.

- Eh là ! ça suffit ! explosa l'incriminée, ça n'était pas moi qu'on voulait protéger des moucherons, des vents mauvais et du cagnard, mais le chouchou de la maison, le loulou, le roudoudoux, le toutou, le chien-chien, le bijou de Madame ! Tout l'été j'ai été sa nounou, son joujou, son doudoux, son dodo, son dortoir favori. Sans répit, il a griffouillé, léchouillé, bavouillé, mâchouillé ma résine tressée. Alors // STOP ! // Ne m'accusez plus, ni de chouchouterie ni de dorloterie !

- Tout de même... rétorqua Sénestre d'un ton pointu, le chihuaha ne t'a pas exténuée avec ses quatre livres tout mouillé ! Moi, j'endurais le quintal de son maître, l'Ernest, affalé sur mes lanières, qui se sont retrouvées aussi distendues que l'élastique ramollo de ses vieilles chaussettes.

- Plaignez-vous ! renchérit Chaisadextre, tout l'été le coccyx pointu de la belle Lulu  m'a poinçonnée, trempolinée. Elle se trémoussait, levait son fessier pour vérifier le bien-être de son mamour-canichon, se rasseyait, en ressort se redressait,  à demi rassurée, reposait un bout de fesse vigilant, tout ça dans un tel nuage patchoulisé que les abeilles, leurrées, me butinaient en ami-pré-fleuri !

Les trois enneigées soupirent...

- Résultat : après avoir été de dociles et serviables strapontins, nous voilà toutes trois CHOCOLAT... sans personne pour nous réchauffer d'un bon CHOCOLAT chaud et parfumé... Bref, on nous a lâchement oubliées.

- Tsstss ! ça n'est pas un oubli. La dernière fois que nos deux répliques de Marie-Antoinette sont venues prendre le soleil dans leur Petit Trianon, l'Ernest a mollement proposé de nous remiser. Sa Lucienne a pouffé : t'inquiète mon loup, c'est de " l'étudié pour ", du mobilier " aoûtdehors " ! Lui, a presque tiqué (à défaut de penser) - bon sang d' bonsoir, j'y comprends rien, on est en octobre, alors faudrait p'têtre garer " ces trois trucs "... - Sa lucidité a été de courte durée, par flemmardise, il n'a pas insisté. D'ailleurs ça l'arrangeait de rentrer avant les embouteillages; ils seraient pile poil à l'heure, sa bière, son survêt' et lui dans le survêt', affalés de conserve devant Sainte Télé  glorifieuse de Sainte Finale de Saint Foot. Amen- Alléluia !

Les douze pieds des alexandrines claquent des dents. Dos au mur, c'est l'heure de la sentence :

- Condamnées à ne plus jamais être enfermées...

- Aliénées et pourtant, sans plus aucune araignée au plafond...

- Rançonnées à vie, pour cause d'estampillage qui les voue, dès janvierfévriermarsavril...maijuinjuillet... jusqu'en septembreoctobrenovembredécembre... à toujours demeurer en aoûtdehors ! (qui a dit : outdoor ?)

 

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Défi n° 194 (" Cygne ") proposé par Lénaïg pour Les Croqueurs de Mots

Publié le par François & Marie

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Apporter à la photo une légende en vers ou en prose.

Une seule contrainte : inclure une des trois citations :

" Les difficultés commencent : c'est le signe de la réussite. " (Le Schpountz- 1938- de Marcel Pagnol)

" À quoi bon avoir un ami, s'il faut lui faire signe pour qu'il regarde, et tout lui dire pour qu'il comprenne ?" (La lumière qui s'éteint -1900- de Rudyard Kipling)

" La mémoire est faite de tiroirs pratiques qui s'ouvrent ou se ferment pour simplifier notre vie. C'est un signe de médiocrité de vouloir se souvenir de tout." (Les larmes de Lucifer -1989- de René-Jean Clot)

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Hier encore, légère, gaie et  insouciante, Dame cygne plongeait et replongeait allègrement dans le bassin; toute guillerette elle folâtrait les pattes en l'air et le croupion pointé vers la lune.

C'était hier.

Aujourd'hui la voilà qui mélancolise recroquevillée sur la berge.

Le bec enfoui sous son aile au plus profond de la douce douceur du duvet doudoux, elle soupfire et  murfmure d'une pfetite vfoix qui se fifssure - bon sfang qu'est ce que j'aifmerais des tfous pfetits cyfgneaux...

Pfouh pfouh - pas facile de causer dans du doux duvet doudoux - elle se fêle, elle crafouille; en loucedé il se pourrait même qu'elle ait larmé quelques eaux transparentes et salées, aussitôt goulument lapées par le doux duvet doudoux d'une douce douceur.

Basile, le Monsieur cygne, n'aime pas sentir sa cygnette en souffrance.

Il a perçu ses soufpirs. Il n'a pas inventé l'eau tiède mais il n'est pas sourd.

Pour avoir entendu les employés municipaux potiner autour du plan d'eau, lors de leurs réitérées pauses - dodo - du - râteau, il sait qu'en ville il trouvera ce que réclame Dame cygne. Il connait même les endroits précis où les dénicher, les municipaux, qui veillent jalousement sur l'inertie de leurs manches d'outils en les étreignant de très près, ont vendu la mèche :

- Pendant la grande quinzaine commerciale, les PONTES vont, comme d'hab' s'activer et nous escagasser en exigeant de disposer des signaux, bien proprets, triés sur le volet, à chaque carrefour.

Quelle aubaine pour Basile !

Aussitôt il se met en marche vers le centre ville, s'immisce dans l'impressionnante file d'énormes engins bizarres qui vrombissent, clignotent et puent en klaxonnant; fièrement il les défie en tortillant du troufignon et en sifflant entre ses dents.

- Ach ! Les difficultés commencent : c'est le signe de la réussite, se réjouit-il, je m'en vais dégoter tout plein de petits SIGNAUX pour ma cygnette adorée.

Lorsque Basile, dans un grand fracas, lâchera près des palmes de Dame cygne une brassée de panneaux de signalisation, elle hésitera une fraction de seconde entre l' ÉTRANGLER puis le HACHER menu menu menu en quart de confettis ou bien pff, résignée, lui sourire niaisement.

Son Basile n'a certes pas inventé la machine à courber les bananes, mais ce dadais lui donne tellement de signes de générosité que déjà sa colère est retombée...

 

 

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Défi n°185 " On versifie " proposé par Fanfan2B pour Les Croqueurs de Mots.

Publié le par François & Marie

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Fanfan propose de s'inspirer de cette image pour écrire un poème dont les vers finissent par des mots imposés.

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Mon cousin Gaspard est un drôle de lascar.

J'ai reçu de lui une bafouille

qui débute par " Ma Lulu, ma grenouille. "

Cette dénomination taquine date de nos huit ans,

le temps des chenapans

et des gentils vauriens,

où il voulait me faire gober des œufs de batraciens

- pour que tes pieds soient palmés

et que jamais tu ne sois noyée ! -

me certifiait ce coquin.

En ce temps il chapardait mes vignettes Malabar

qu'il remplaçait pour m'apeurer

par de très laids graffiti de têtards.

Du signe des Poissons, il était très branché aquatique.

Soixante ans plus tard, sa missive me donnerait à penser

qu'il fait plutôt dans le Tanzanique.

" Jeudi prochain je débarque de Zanzibar,

avec ma clique d'adorateurs de Vishnou et de ses avatars.

Mes acolytes sont en effet persuadés

qu'en mouette à tête noire ce dieu hindou s'est réincarné

et qu'il va venir choisir l'un d'eux pour le représenter

sur notre terre pour une longue année.

Pas de pot !

Aucune mouette à se mettre sous la palme dans l'océan indien,

seulement des singes, des antilopes et des dauphins.

Banco !

Je me suis souvenu qu'il y en avait dans notre patelin,

nous les coursions quand nous étions gamins.

Ma troupe enthousiasmée m'a pressé de te contacter.

Ma Lulu, je sais que tu ne ne fermeras pas ta porte

et réserveras bon accueil à ma cohorte.

Ma Lulu, je t'embrasse. Ton Gaspard, ton chérubin."

Hin-hin... toujours aussi malin le mâtin !

" Ma Lulu "... turlututu chapeau pointu !

Sacré Gasparou, le voilà gourou ! Il débarque impromptu

et par ses roucoulades va bien tous nous pigeonner.

Le bougre a bien roulé sa bosse, mais il n'a pas changé.

Ce matin à l'aube, alors que j'étais encore dans le coaltar

il a débarqué, avec une douzaine de jeunes soixante - huitards.

Ils m'ont enlevée. J'ignorais tout de leurs magouilles.

On est allés se poster sur le pont de La Zigouille

- où on pendouillait des gueux dont le souvenir est parti en quenouille -

On a l'air très malin en brochette, lestés de nos sacs vert réséda

remplis de pain rassis et d'un comestible barda,

dont de la fameuse " noire andouille ",

celle de Guémené.

Elle aurait, en mimétique cousinage, de par sa couleur fumée,

le don d'attirer les mouettes rieuses à tête de ramoneur.

Objectif : par la seul force de la pensée, attirer L'ÉLUE

en ayant l'air de ne pas avoir l'air, tel est le crédo de leurs adorateurs.

Voyez comme ils jouent bien les indifférents.

On ne doit pas percevoir sur leurs bouilles,

qu'en dedans, ils bouillent.

Et, bien que ça les chatouille,

ils ont interdiction de trépigner

pour éloigner les pigeons envahissants,

ou de roucouler

- Psitt, par ici, petit, petit... pour affriander le volatile sacré.

La bestiole doit, d'elle même, guidée par son sonar

venir déposer, frrouït, un gros caca bien mou

sur les souliers du favori ou sur le bas de son falzar.

À tous les coups,

c'est moi ! moi qui ne demande rien, qui vais être choisie !

Pariez donc ! une poignée de dollars !

Allez-y !

 

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Défi n°183 proposé par Abécé du Jardin des Mots pour Les Croqueurs de Mots

Publié le par François & Marie

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" Vous êtes une des personnes représentées sur le dessin. Il y a houle et vent de travers. Donnez vos impressions."

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Bonjour tertous !

Prêts ?

Faites chauffer compas et sextants.

Parés pour trouver ma position ?

Premier indice : je ne suis ni à bâbord ni à tribord, ni tout à fait en " noroît ", ni en " nordet " (nord-est). Visez plutôt en norcentroît. Vous suivez ?

Deuxième indice : je suis le seul marin à ne pas être marin (mais comme ça ne se voit pas, ça ne va pas vous aider...)

Troisième indice : je ne suis ni au plus bas, niveau baleine bleue, ni entassé dans le canots des moussaillons joyeux drilles, ni protecteur de la benoîte sirène en monokini.

Levez le nez. Non, pas aussi haut ! Vous me vexez si vous me prenez pour ce père dodu qui s'empiffre de bananes; il a l'air malin avec ses bottillons à hauts talons, sa boucle d'oreille et son foulard-girouette.

Je ne fais pas partie non plus, le ciel m'en préserve, de ces va-t'en -guerre sis à bâbord, hérissés de lames tranchantes et acérées, et pourtant je n'en suis pas loin, juste au-dessus. J'ai d'ailleurs à l'œil le gourdiflot au long tarin et cotte de maille qui s'endort deux pieds sous moi, il eut suffit qu'il s'assoupisse pour que sa serpette tailladât  mon " cordiau " ( méli-mélo de subjonctif et de ch'ti).

Ça y est, vous m'avez trouvé sous le bonnet schtroumpf bleu ? C'est bien moi le préposé à l'étendage de linge. 

Chaque lundi, jour de lessive, je m'en vais " bercher ", ma " mand'lette " (corbeille à linge en osier) sur la vergue devant le grand hunier rapiécé. Cette pauvre voile avait été estropiée par un obus, ça faisait négligé et donnait un courant d'air - je hais les courants d'air - je lui ai surjeté une pièce jaune - les pièces jaunes sont d'actualité -  qui lui donne un air printanier.

Je vous l'avoue tout de go, je n'aime pas la houle qui chamboule et m' fiche la       " troulle " ; je m'agrippe de mes ortaus à la grosse poutre, en elle j'ai confiance, c'est du fiable, du costaud, de l'épicéa du jura !

Je vénère le  vent de travers, il est fin bin pour sècher et repasser la lessive de mon p'tit gars.

Mon p'tit gars c'est le Cornillou. Pourquoi " Cornillou " me direz-vous ? Parce que c'est le " fieu " du Cornil ", min bon camarate " et de Mame Janssen, la Catherine.

À Duinkerk - " église dans les dunes " - je l'ai vu naître mon Cornillou et je suis comme qui dirait SON nounou.

Allons donc ! Cornillou ?... ça ne vous dit rien du tout ? oui, j' sais bin, j' suis l' seu' à lui bailler ce pseudo.

Lui, il se présente toujours sous son vrai nom. D'ailleurs je trouve qu'il le fait de façon plutôt bizarre ed' pis qu'il a vu un certain film de fiction :

- MY NAME IS BART... JEAN  BART ! qu'il dit. C'est dev'nu un tic, eune habitute.

Pour moi, le Jean Bart reste mon ptchiot quinquin, j' le quitte pas d'eune s'melle, d'où ma devise :

" Là où est mon Cornillou, j'y serai itou, un point c'est tout !"

Et pourtant, j'aime pas bien les " batieaux ", j'aurais bin  préféré continuer à           " gardiner " les oyats et les chardons bleus de mon bon Dinkek .

Mais comme le p'tit Cornillou était toujours prêt à prendre sa musette et son "paqu'tache " pour " imbarquer " sur " ieau ", en " batalle "pour son Roy, j'ai toujours suivi. Il a qu'minché a bourlinguer à douze ans, vous l' croyez ça ! Et le v'là chef d'escadre, à la quarantaine !

Et avec ça, jamais ercrin (fatigué), incapable de rester tranquillement dans sa " cambuse ", faut qu'il roule sa bosse sur les océans. Il est galaffe (gourmand) eul' ptiot, alors j'essaie de le retenir en lui faisant des " gauffes ", il s'en baffre et, malgré tout, " imbarque ". Alors j' lâche min accorchu (tablier), min cul de poule, ma farine et ma spatule, j'enfile mes bottes et min bonnet, j' mets la clé dans le pot de géraniums et me v'là fin prêt pour le suivre. 

J'ai toujours été là pour faire sa buhée (lessive), pour ébrouer (laver) son linge. J'aime qu'il soit bien propret mon Cornillou.

S'cusez-mi faut que j'fasse min gindarme.

- Hep, là -haut ! les deux campanoules, oui, vous, juste à mon noret, étripez-vous tant que vous voudrez, mais tâchez moyen de ne point esclabotter de votre hémoglobine de rustres le petit linge de min tiot Cornillou. Sinon, y' aura du frictionnage d'écoutilles, pigé ?

R'venons à ma lessife. Oh bin r'gardez voir ! min canaillou de Cornillou m'a encore fait deux chaussettes orphelines ! Ousque min ptiot pouchin a bien pu m'perdre  la deuxième chaussette rouge ? et pis la deuxième bleue ? En n'Irlande ? En n'Angleterre ? En n'Hollande ? Allez savoir... J'ai beau l'avoir à l'œil min gros rojin, il aime m' faire des fredaines. Regardez- le donc, là en d'sous d'mi, sur sa balustrade, l'œil collé à sa lorgnette ! N'est-il pas biau et distingué avec son ptiot paletot ruge et son fier capiau, min Cornillou !

Ach, j'vois bin qu'il a encore voulu faire l' gandin; i m'a pas n'enfilé ni son cache-col ni son giliet d' laine... Moi je vous l' dis, un jour, après un vent coulis de " gorche ", min Cornillou me f'ra un trente neuf - huit ou bin même in quarinte... que va dégénérer en pleurésie... cha li pend au nez (paraîtrait que c'est ce qui se prédit  dans le livre de l'Histoire...) Mais tout cha, c'est d'la bablute, r'heusemint qu'on prend point tout c' qu'est n'écrit pour paroles de catéchime, il a encor' bin du beau timps d' vant li, min Cornillou !

Il doit être fier que SON DUINKERK reçoive la citation :

" VILLE HÉROÏQUE, SERT D'EXEMPLE À TOUTE LA NATION "

et que les carnavaleux posent genou à terre au pied de sa statue pendant " LA CANTATE À JEAN BART ".

Il ne craignait pas le vent de travers le Jean Bart corsaire - mousquetaire,

ni la houle, min chevalier, min marin, le ptiot Cornillou, l' min  !

                                    ....................................

 

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Défi n° 182 ( " Logorallye ") proposé par Lilousoleil pour les Croqueurs de Mots.

Publié le par François & Marie

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" Logorallye. "

Écrire un texte en vers ou prose où seront inclus quatorze mots anciens (proposés par  Lilousoleil ) commençant tous par la lettre " f " (liste en bas de page)

Lilou nous donne la possibilité de laisser deux mots de côté.

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- Trois cent quatre vingt dix huit, trois cent quatre vingt dix neuf... quatre cents !

Ouf ! le compte est bon.

Yiannis- Achille vient de marquer soigneusement de son fer à repasser les quatre cents plis réglementaires de sa fustanelle immaculée. Dans son unité d'élite, celle de la Garde présidentielle grecque, ça rigole pas, quatre cents c'est quatre cents, pas de discussion possible.

Entre pouces et index, ce type aussi baraqué que le Colosse de Rhodes, soulève délicatement les trente mètres de tissu plissé, les tient à bout de bras. Ému, il admire sa jupette, la trouve si légère, si éthérée qu'il en pleurerait.

D'ailleurs, sans même s'en apercevoir, il pleure. C'est discret, ça ne laisse pas de flaque, Yiannis-Achille est si grand que ses larmes s'évaporent avant de toucher le sol.

Précautionneusement, il allonge bien à plat la précieuse pièce de son costume sur la fonçaille de sa paillasse; quel bonheur de pouvoir veiller sur elle même, même en dormant. 

Yiannis-Achille est heureux. Enfin... presque heureux. Une légère petite inquiétude l'empêche de l'être totalement.

Il a... oserai-je le dénoncer ?

Euh...! Il a triché...

Yiannis-Achille a tri-ché !

Voilà qui est dit.

Triché...  juste un peu.

Juste un peu, pourtant c'est bel et bien de la triche puisqu'il n'a pas tout à fait respecté le règlement.

Et le règlement c'est le règlement.

Dans ce Corps d'élite hellénique, on ne badine pas avec le règlement.

Oui mais... lorsqu'on a mal dans son propre corps à cause d'un cotillon qu'il faut porter pour appartenir à ce Corps... on pourrait peut-être dénicher une clause du règlement qui permettrait de contourner le règlement, non ?

D'abord on supporte le désagrément. Sous le jupon ça fait comme un agacement, ça chatouille puis ça démange, ça échauffe, ça pique, ça cuit...

Le règlement c'est...

... C'est le règlement, on sait, on sait ! Au règlement on se plie, on en prend d'ailleurs vite le pli mais quand ça devient intenable, on va consulter.

Et lorsque tombe la sentence de l'Homme de Sciences - Cher ami, vous faites - euh comment dire - vous faites dis-je, de l'érythème, euh de l'érythème des plis - ça ne fait pas un pli, on se dit que la coupable est la fustanelle. On la soupçonne d'avoir été tissée en lin frelaté. On subodore que ses quatre cents plis ont provoqué l'érythème... des plis.

Yiannis- Achille prend grand soin de sa personne, il estime que ses plis en font partie intimement  intégrante et qu'il doit veiller à leur intégrité.

Après une nuit blanche, à l'aube, ça lui prit, il fit le mur, bien que ce soit interdit par le règlement.

Subrepticement il se glissa du côté de chez l'Alejandro le filetoupier. Ce batteur de chanvre et de lin a une tête de filou. L'Alejandro certifie qu'il a remporté légalement, juré craché, le marché des fustanelles; nul n'en croit mot. Ce vieux renard aurait-il eu l'audace de remplacer le lin, dicotylédone à jolies fleurs bleues, par une vulgaire fétuque des prés qui gratouille ? Ou bien, pis encore, aurait-il substitué à cette noble plante, de triviales herbes aquatiques urticantes, tailladées nuitamment au faucard avant de les planquer dans une vieille flette pointue pour les achever au fentoir ?

Yiannis-Achille fouina, rampa sous les fenêtres des ateliers, zieuta, eut des sursauts tremblants en découvrant des rangées de faux, des colonies de faucilles, des hachettes, des herminettes, des cisailles-guillotines, des laminoirs. Il frémit, il gémit de trouille. Il avait une sainte horreur du coupant, abhorrait le tranchant, maudissait l'acéré; il se retenait de hurler à la vue de pinces à ongles de pieds et reculait horrifié devant des ciseaux de couturière innocemment oubliés sur un coin de table.

Pour fuir au plus vite cette zone agressive, en hâte il effectua un repli, décréta que tout rien ne paraissait suspect chez l'Alejandro.

Puisque la fustanelle semblait bien la cause du feu de ses plis, il déclara feu le règlement et le contourna.

Auprès de sa hiérarchie il posa un jour de perm'.

Le règlement stipulait d' indiquer impérativement le motif de ladite perm'.

Yiannis-Achille opta pour la formule  " RENDEZ-VOUS D'IMPORTANCE. "

Ses copains le charrièrent, se gaussèrent.

- " IMPORTANCE "... c'est son prénom ? "  IMPORTANCE DE BAGATELLE" ça sonne bien ! Ça fait aristo !

- Ou alors c'est son nom ?  Mâdemoiselle Vétille D' IMPORTANCE ? ou bien Miss Fanfreluche D' IMPORTANCE ? On a bon ? on brûle ?

Ils le chahutèrent, le traquèrent en vain. Il ne lâcha rien.

Il utilisa des ruses de Sioux, réussit enfin à forlonger ces indiscrets.

Il fila droit chez son pote Angèlo le ferrandinier. Angèlo ne pouvait rien lui refuser. En effet, Yiannis-Achille ne s'était-il pas proposé, spontanément en tant que fidéjusseur lorsque Angèlo monta sa fabrique d'étoffe de soie ?

Yiannis-Achille fut reçu à bras ouverts par Angèlo qui lui offrit des falafels à l'hoummos et lui servit l'ouzo, le spécial, celui qui occis les filaires ! Cet ouzo là, Angèlo le tire directement d'un tonneau qu'il rebouche d'un fausset, cette broche de bois, polie par les ans, qui fleure si bon l'anis.

Yiannis-Achille s'ouvrit à Angèlo, lui dit tout de ses soucis inguinaux et pétrousquineux. Angèlo compatit aux problèmes de plis de son ami.

Yiannis-Achille dénonça la piètre qualité de la toile de lin d'Alejandro.

Ex abrupto, sans faire un pli, Angèlo qui méprisait la rusticité du travail d'Alejandro, traita celui-ci de dindon et promit à Yiannis-Achille une fustanelle en satin de soie, aussi fine, douce et légère qu'une plume.

Yiannis-Achille avança que le règlement n'accepte que la toile de lin...

T'occupe ! le coupa Angèlo, " ILS " n'y verront que du feu et toi tu n'auras plus le pétard en feu !

Yiannis-Achille rasséréné reprit une larme d'ouzo et s'en revint joyeux à la caserne en croquant à belles dents un falafel croustillant et doré offert par Angèlo, pour la route.

Son air gai énerva ses copains de chambrée. Jaloux, ils le snobèrent et, bien qu'ils en meurent d'envie, ne lui posèrent aucune question pas même sur la couleur des yeux d'IMPORTANCE. Ils se rembrunirent plus encore lorsqu'à la cantine du soir il dédaigna le friand au fromage, la moussaka et le gâteau au sucre, signe irréfutable que ce crétin veinard ne vivait plus que d'amour et d'eau fraîche.

Rapidement les plis de Yiannis-Achille retrouvèrent leur joie de vivre. Grâce à la douceur de leur voisinage satiné et soyeux, tout allait pour le mieux.

Un matin de mars un vent du nord teigneux se mit à souffler avec rage.

Malgré les turbulences d'Éole, les fustanelles ordinaires ne faisaient qu'onduler, elles savaient se tenir.

Celle de Yiannis-Achille, légère comme une plume, vlouff, se souleva, le ventousa jusqu'aux oreilles, le goba, l'entortilla si bien qu'il se mit à ressembler à un énorme cierge pascal.

Tétanisé, figé de honte dans son terrier vertical et soyeux, Yiannis-Achille réalisa, qu'à son corps défendant, il exposait à son Officier en Chef et à toute la Compagnie du Corps d'élite une vue imprenable sur ses bas de laine blanche, ses fixe-chaussettes noirs et sur l'intimité de son linge de corps, imprimé de mignonnes petites chouettes multicolores, tant appréciées par la Déesse Athéna.

Si tous demeurèrent impassibles, ils se félicitèrent de l'opportunité offerte par la démarche saccadée de leur parade qui leur permit d'évacuer, par spasmes, l'immense fou-rire qu'ils contenaient à grand peine.

Après ce " léger incident ", je vous laisse deviner l'ambiance des chambrées et les quolibets qui s'abattirent sur Yiannis-Achille, le colosse à la fustanelle vaporeuse et aux plis fragiles !

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faucard : instrument de coupe utilisé pour les herbes aquatiques

fentoir : large couperet à l'usage des bouchers

ferrade : marquage des bœufs au fer rouge

fétuque : graminée des prairies

ferrandinier : fabricant d'étoffe de soie

fidéjusseur : celui qui se porte caution pour autrui

filaire : ver parasite d'Afrique tropicale de l'homme et divers animaux

filetoupier : batteur de chanvre

fissipède :  qui a le pied divisé en plusieurs doigts

fausset : broche de bois pour boucher un trou fait au foret dans un tonneau

flette : petite chaloupe au service d'un chaland (péniche) de rivière

forlonger : distancer, laisser en arrière

fonçaille : planche supportant la paillasse d'un lit sans sommier

fustanelle : petite jupe évasée et plissée qui fait partie du costume masculin traditionnel des Grecs

 

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Défi n° 181 (Monopoly) proposé par " La Cachette à Josette " pour la Communauté des Croqueurs de mots ".

Publié le par François & Marie

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Josette nous donne pour consigne de :

" Lancer les dés pour une partie de Monopoly et avec le chiffre obtenu (entre deux et douze) écrire ce que l'on veut, à partir de la case sur laquelle on tombe. "

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Inspiration extrêmement libre de

" ♪ J'AIME PAS LES RHODODENDRONS ♫ " (interprété par Sim)

                         ♫    ............................................................... ♪

 

J'aime bien l' marron et le bleu clair

J'aime le rose et puis l'orange

J'aime bien Nancy et puis Paris

MAIS J'AIME PAS LE MONOPOLY (bis)

 

Je n'aime pas le Monopoly

parce que l' Monopoly

est d' la famille des jeux d' gros sous

des hypothèques, de la banqu'route,

pis des amendes et des crédits,

bref, des tracas et des soucis.

Depuis pas mal de décennies,

J'AIME PAS LE MONOPOLY (bis)

 

Que ferais-je de quatre gares ?

Nord, Lyon, Montparnasse St Lazare

sans la voix culte de Simone

qui me fait oublier que

les gares sont mon cauchemar,

me donnent de la spasmophilie.

J'AIME PAS LES GARES, J' N'AIME PAS NON PLUS

LES LOCOS DU MONOPOLY (bis)

 

Je lance mes dés...  MAYDAY MAYDAY !

quatre plus trois font SEPT, quelle chance

je me retrouve sur la case " CHANCE "

alors j' me dis : oui oui oui oui,

JE CROIS QU' J'AIME BIEN L' MONOPOLY ! (bis)

 

Pourtant pourtant et re-pourtant

y 'a comme un truc qui m' met à cran...

pour y voir encore plus net

illico j' mets mes lunettes.

VOILÀ, J' DOUTE DU MONOPOLY... (bis)

 

CHANCE, d'habitude c'est festif

et mérite l'exclamatif !

Alors pourquoi, ce restrictif

qui en quatre coupe les tifs,

pourquoi ce grand framboisé  ?

sous " CHANCE ", en interrogatif ?

JE N' R'AIME PAS LE MONOPOLY (bis)

 

Je réitère : que fait sous " CHANCE "

ce signe de ponctuation ?

cette bizarre interrogation ?

Je n'ai pas foi en cette fripouille

bien qu'il ait une bonne bouille,

genre queue de matou dressée

qui voit son Humain arriver

avec Ronron en cuillerée.

NAN, J' N'AIME PAS LE MONOPOLY (ter)

 

- Afin de te réconcilier

avec ce jeu cher aux banquiers,

pioche donc une carte CHANCE.

 Ach ! Tu es tombée sur PRISON !

- SOS... MAYDAY MAYDAY MAYDAY !

C'en est pour toujours fini

JAMAIS JAMAIS JAMAIS

JE N'AIMERAI L' MONOPOLY (bis + ter-miné !)

et GNAGNAGNA...

 

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