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Défi n°156 "Il était une fois", proposé par Lilou-Soleil pour les Croqueurs de mots.

Publié le par François & Marie

Conter avec:

- un héros (héroïne) qui part en quête de...

- un élément qui va déclencher l'action du héros

- un méchant qui met des bâtons dans les roues du héros

- un gentil qui aide le héros en difficulté

- un élément inattendu qui va débloquer la situation.

Des lutins, sorcières, elfes, géants, fées, animaux peuvent intervenir.

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Il est une fois un petit village tout mignon.

Son nom ? Mirmidon !

Il y fait souvent bon

et s'il pleut, tant mieux ! ça douche les feuilles d'estragon

et dilate la rate des colimaçons.

Bêtes et gens aiment vivre à Mirmidon.

Le gentil corbeau Cromignon ne fait pas exception,

surtout depuis qu'il est tombé fou amoureux des feux de signalisation

qui assurent la protection des écoliers-piétons.

Cromignon, yeux de jais, plumes lustrées, dorénavant plastronne sur ces lumignons

qui brasillent quatre fois par jour, au gré des mouvements des bacheliers en germination.

Maître corbeau fasciné par le vert céladon, subjugué par l'éclat du jaune citron,

envoûté par le rouge vermillon,

recta, chaque jour à la même heure vire ballot et devant ce trio bariolé tombe en pâmoison !

Cet énamourement amuse, émeut, étonne ou chiffonne certains membres de la population.

Ça agace, ça agace, ça agace Dam'agasse ! vieille pie nasillarde et aigrie, qui jalouse cette passion.

Une nuit, à grands pas saccadés, décidés, la babillarde vient narguer ces lumières à boulons.

Elle entre en grande fureur, arrache, lacère, déchiquette tous les fils des lampions.

Au matin, Cromignon découvre le désastre. Pétrifié, sidéré, médusé, il en perd le son,

prend figure de carême, gémit, larmoie, bref, plonge en dépression.

On tente par trois fois de ranimer les lumières, de trouver une solution.

En riposte, à trois reprises Dam'agasse réitère ses ravages, sans nulle compassion.

Adonc (si si !), Mirmidon devient morose, ne tourne plus rond, sombre en sidération...

Un vieux renard qui furetait par là eut vent des rebondissements de ce déroutant feuilleton.

Défi n°156 "Il était une fois", proposé par Lilou-Soleil pour les Croqueurs de mots.

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Jadis, il a été mêlé à un sombre différend laitier impliquant Cromignon...

Une affaire dont il n'est pas très fier et qui le tourmente d'un remords profond.

Je vous en instruis brièvement.

Il y a bien des ans, Goupil-le-Tors et son complice du moment, un certain Jeannot-de-la-Galèje (celui-là même qui aimait conter des fables à ses potes), avaient ridiculisé un rustique corbeau mélomane, c'était Cromignon soi-même, qui rêvait à l'époque d'égaler le charme et le ramage de Rolando Villazon. Ils l'avaient humilié puis lâchement abandonné sur sa branche de pommier " honteux et confus" (dixit l'actu people du canard "L'Éveil normand"), après l'avoir filouté en lui subtilisant un délice de calendo AOC au lait cru (mum !) moulé à la louche (bien plus commode qu'à la fourchette), à pâte mollement fermentée (muumm !) et fleurie à souhait (muuummm !).

Pas de quoi en faire un fromage et pourtant, depuis quatre siècles la conscience de renard ne siestait plus en paix. Il tenait là l'occasion d'obtenir rédemption.

Sa cervelle de rusé se mit à bouillonner et pondit une idée:

d'urgence il lui fallait battre le rappel de la gent ailée colorée,

(sans doute bien disposée à l'aider, en échange de sa tranquilité).

Les volatiles, aussitôt alertés, aussitôt débarqués !

Goupil reconnaissant, en succédanés des feux, n'avait plus qu'à les assigner.

Zou ! dans la case feu rouge, la horde des gorges-rouges malicieux et indisciplinés !

Zou ! dans la jaune, les canaris ravis qui roucoulent, bec fermé, leur envoûtant chant roulé.

Zou ! en feu vert, les perruches, les guêpiers et aussi les verdiers.

De joie, Cromignon siffla La Traviata, la dédia à Rolando, à Goupil, à Jeannot-la-Galèje et aux providentiels oiselets tricolorés !

Dam'agasse fut condamnée à assister, sans broncher, à une centaine de représentations de chants roulés, vocalises et tiroulis du trio des emplumés aux côtés d'un Cromignon extasié, grisé, émerveillé !

PAS BOUGER Dam'agasse ! On a dit: PAS BOU-GER !

Défi n°156 "Il était une fois", proposé par Lilou-Soleil pour les Croqueurs de mots.

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Défi n° 155 "Une belle rencontre", proposé par Lénaïg pour Les Croqueurs de mots.

Publié le par François & Marie

"Une belle rencontre" pittoresque, émouvante ou décisive dans l'une des circonstances au choix:

- en promenant son animal de compagnie,

- en attendant ses enfants à la sortie de l'école,

- en patientant dans une file d'attente.

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L'automne flamboie. C'est un mercredi, ils attendent, moi aussi.

Ils sont deux, un couple "ensemble de deux êtres" (pssit ! ils ont des alliances) "unis par les liens du mariage". 

Je suis une, "adjectif numéral cardinal".

Ils patientent sans impatience. Je poireaute, machinalement. 

Ils se parlent, de tout, de rien. Je les entends sans les écouter.

Ils font des projets. Je joue les discrètes, ferme mes écoutilles et réduis leurs voix à la minceur d'un friselis subaquatique.

Ils avancent de quelques pas. D'instinct j'accompagne leur cadence.

Ils tanguent, elle a juste un peu vacillé sur ses semelles compensées, il l'enlace d'un bras protecteur, l'immobilise, soudain grave  - ... Si tu avais chu ?  Elle sourit, elle a confiance - Je savais que tu m'aurais soutenue à temps. Leur démarche saccadée me donne le mal de mer, leurs mignardises m'agaçent un brin, en réaction, vlan vlan, sans élégance je botte dans le vide, pfiou ! ça soulage. 

Ils nombrilisent, persistent à se rassurer mutuellement - Encore un tout petit peu de patience- dit-il -  J'ai hâte, soupire - t- elle abandonnant sa tête sur son épaule. Il dépose dans ses cheveux un baiser papillon qui dérape sur l'obstacle duraille d'un peigne en galalithe qui lui tale les lèvres. En héros, stoïque, il encaisse. 

Je m'efforce de ne pas gloussoter !

Ils repartent, pressent le pas. J'accélére moi aussi (j'ai toujours eu propension à l'imitation).

Ils s'empressent. Je les escorte, docile, comme en hypnose.

C'est "elle" que j'accompagne. Exit "lui". Dès cet instant tout va se jouer entre elle et moi.

Je la presse, le temps presse ! Ça suffit ! Il est temps de nous affranchir mutuellement, de nous libérer l'une de l'autre après neuf mois d'attente et de patience. Je suis prête ! Je ne la lâche plus, je la flanque, tambourine ses flancs.

Elle acquiesce, fait de son mieux, nous convoie jusqu'à sa couche où elle se couche.

Elle bataille, bouillonne, brouillonne, s'escrime, querelle la sage-femme qui tente de l'assister, lui claironne que, non non et non, ce qu'elle supporte n'est pas le mal joli qu'on oublie quand c'est fini, qu'elle serait moins mariole si elle était à sa place, que nous allons y arriver sans elle, elle lui en fiche son billet, nous allons conjuguer toute notre énergie, nous acharner, nous bagarrer, nous...

Je n'écoute  plus ses litanies, bien trop occupée à crapahuter jusqu'aux portes du monde qu'elle m'ouvre enfin après une poignée de quelques six fois trois mille six cents secondes !

- Tant pis! c'est une fille... constate avec un humour teinté d'un peu de regret, mon grand-père paternel.

À cette époque pas d'échographie, une naissance était une loterie.

Certes, un p'tit gars aurait assuré la perennité du nom de famille (trois années plus tard arrivera frère- sauveur -de- patronyme !) 

La nouvelle va se propager au reste du clan par les ondes de la cabine de téléphonie publique-épicerie-café-tabac. Chacun se hâtera de venir constater que j'ai bien emprunté les yeux de l'un, le nez de l'autre, la mimique d'un troisième, bref, que je leur ressemble. J'ai dû faire bonne impression, puisqu'ils m'ont gardée !

J'ai fait une belle rencontre avec mes parents le mercredi 25 octobre !

Le 25 octobre, mais de quelle année ? demandez-vous... Hum ? Hum... voyons...voyons... (rechigne... rechigne...)

Un premier indice: cette année débutait par un 1 suivi d'un 9 ...

Un deuxième indice: c'était l'une de ces années où sévissaient "les restrictions".(J'ai retrouvé  dans la maison familiale la carte nominative n° 29 u, qui rationnait en "vêtements et articles textiles destinés aux enfants en bas âge " ainsi que ma "carte d'alimentation n° 96" et ses tickets restrictifs. J'ai affiché ces deux "aide mémoire" non loin de mon clavier.) 

Troisième indice: cette année en 1, en 9, en 4 (bis), les dames portaient des chaussures à semelles de bois, traçaient mé-ti-cu-leu-sement au crayon sur leurs mollets teintés à la chicorée la couture de faux bas nylon. Elles mettaient un point d'honneur à demeurer coquettes, leurs cheveux mi-longs étaient retenus en mèche-rouleau  par des peignes joliment sculptés (on chuchote que l'un d'eux, l'effronté, a eu le toupet de grafinier le petit bécot de mon futur papa !)

 

 

 

 

Défi n° 155 "Une belle rencontre", proposé par Lénaïg pour Les Croqueurs de mots.

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Défi n°154 "Pourquoi chercher midi à quatorze heures ?" proposé par Jeanne Fadosi pour Les Croqueurs de mots.

Publié le par François & Marie

Jeanne dit:

" Choisissez un mot ou une expression de quatorze lettres.

Écrivez un texte de quatorze phrases, chaque phrase devra commencer par une lettre du mot que vous avez choisi ".

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- Harry je vous prie, rappelez-moi donc

Où se niche cette horloge à coucou qui 

Rechigne à donner l'heure exacte ?

- Laird* de Highlands (pfou, le vénérable ancien a encore le tic-tac qui bat la breloque, soupira Harry),

On dit que c'est celle de la

Gare écossaise d'Édimbourg 

En face de laquelle depuis l'aube on s' les caille nous sommes en pélerinage pour exorcisme.

 

- À en 

 

 Croire la North British Railway mon vieil Harry,           

On ne signale plus aucun retard au départ des trains depuis qu'un

Ustensilier * féru d'horlogerie a eu la

Curieuse idée, afin de faire se hâter les voyageurs, de reculer * d'une pauvre

Once de trois broquilles ce vieux coucou.

- Ubuesque my Laird ! Aussi grotesque pittoresque que votre idée de vieux fêlé d'exposer en ex voto sous cette pendule retardataire votre grumble névropathe cher train électrique, espérant ainsi rééquilibrer y'aura du boulot cet hurluberlu original qui s'obstine à démarrer avec un quart de plombe d'avance. Expérience  very très barbifiante captivante, n'est-il pas ? 

 

 

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* En Écosse, titre de courtoisie qui correspond (approximativement) à celui de "Lord" anglais, mais n'accorde pas le droit de siéger à la Chambre des Lords. 

* Ustensilier: qui s'occupe de l'entretien des ustensiles. (Ça m'arrangerait bougrement qu'à partir du 16 novembre, une pendule soit considérée comme étant un ustensile...)

*  Effectivement, l'horloge de la gare d'Édimbourg indique volontairement un retard de trois minutes.

Défi n°154 "Pourquoi chercher midi à quatorze heures ?" proposé par Jeanne Fadosi pour Les Croqueurs de mots.

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joyeux anniversaire

Publié le par François & Marie

joyeux anniversaire

Aujourd'hui Cabardouche a six ans, merci merci a tous les amis lecteurs qui viennent nous rendre visite pour s'amuser et s'émouvoir des textes tricotés par Marie et que François prend plaisir à illustrer . Grooooos bisous à tous !

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Défi n° 153 ("La naissance") proposé par Commandant Domi pour Les Croqueurs de mots.

Publié le par François & Marie

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Domi  a dit " Pour ce défi c'est votre Commandant qui s'y colle, pour cause puisque c'est son anniversaire. Pour cette occasion je vais vous demander de me gâter en thématisant de la plus belle façon " la naissance"  à travers ces quatre éléments: terre-eau-air-feu. Pour ce faire je vous pose 5 questions avec cinq choix de mots que vous devrez utiliser dans un texte.

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Ici nous allons retrouver mots imposés du n°5, qui n'ont pas vraiment été utilisés sous la forme du questionnement initial, méa culpa !

- De qui êtes-vous né: soleil

- Lieu de naissance: asphalte

- Dans quelle circonstance êtes-vous né(e): vitesse

- Votre particularité en naissant: rouge

- Qualité transmise: combatif

- Paroles prononcées lors de la naissance: on a eu chaud.

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Lundi 02 novembre. Elle est en effervescence, ses glandes endocrines ont pris le pouvoir.

Depuis ce matin elle s'active, se démène. Jugez plutôt.

Elle a rehoussé les fauteuils de mantelets tout proprets (ça prend trois secondes à lire et trois quarts d'heure à tenter de farcir ces... grumble... de housses rétrécies avec des coussins obésifiés). 

Elle a tout bien, tout bien gratouillé les crottes de mouches qui maculaient, depuis au moins un lustre, les pendeloques du plafonnier. Son mari l'avait rapporté avec mille précautions (eh! dis, du "véritable cristal de Bohême très haut de gamme" fragile et ruineux ce truc là ...) d'un voyage d'affaires à Prague. Bien trop occupée à jongler avec la stabilité de son perchoir-escabeau, elle a ignoré complétement une minuscule étiquette, mochement jaunie, estampillée "akryl kristal"; et puis même si elle l'avait repérée, c'eut été égal, elle aime ces breloques et pour elle le Tchèque c'est du Chinois. 

Elle a rapatrié du fin fond du garage la vieille boîte à outils (l'une et l'autre s'étaient superbement ignorées jusqu'à ce jour...). Elle s'est mise à trier urgemment, par ordre décroissant les petits clous sans têtes et, dans un ordre croissant, ceux avec têtes. Puis, soudain prise d'un affreux scrupule - et si j'avais désordonné des amitiés cloutesques...- elle les a si frénétiquement remélangés, bousculés, emmêlés qu'ils en sont restés dubitatifs, comme deux ronds de flan ! (comment reconnaître qu'un clou est dubitatif ? me direz-vous, vous n'avez qu'à regarder sa tête ! encore faut-il qu'il en ait une...)

Elle a plumeauté les toiles d'araignées bouturées depuis toujours à l'inaccessible vasistas du grenier. Il se murmure que les arachnides auraient alerté leur syndicat et protesté qu'on n'est plus peinardes nulle part, sacrebleu.

Elle a voulu se prouver qu'elle était encore capable d'acrobaties en récupérant quelques gants de toilette fugueurs et deux chaussettes dépareillées qui faisaient amis-amies, recroquevillés depuis 2008 derrière la machine à laver.

Elle a peinturluré de carmin-rouge-royal-effet -gel les cinq ongles gauches, puis les cinq ongles droits de ses papattes de d'vant *. Ceux des papattes arrières patienteront, son ventre rond les rend impossibles à atteindre.

Vous avez dit "ventre rond" ? Exact ! ventre rond il y a !

Un ventre très généreusement galbé; depuis neuf mois s'y concocte un prodige: un être humain miniature s'y peaufine. 

Un ventre qui semble remorquer une future maman.

De concert, pour une courte pause, lui et elle se répandent sur un canapé "out door", demeuré out door face à la piscine bleue, un 02 novembre, ah ma bonne dame y'a plus de saisons !

Sereine, la future génitrice ne se sent aucunement fatiguée. Elle abattrait des montagnes, robotisée par ses hormones, progestérone baillonnée, explosion d'œstrogènes surexcités; ceux-ci ont encore le toupet de la tenter... et si tu attaquais un récurage bicarbonaté... à la brosse à dents... de chacun des tout petits émaux bleu porphyre de ta grandissime pièce d'eau.. Hum... tentant... pourquoi pas ?... 

Le détartra... bicarbona... tage atten...dra... elle s'est assoupie. 

Elle plane, rêve qu'elle met au monde un grand soleil, qu'elle baigne dans une eau douce et tiède, que ... oh surprise ! l'eau n'est pas celle d'une piscine... eh mais... qu'est-ce... ? ça y est ! c'est le moment ! elle s'illumine, même pas peur ! son ventre la fait rou-ler - han, jusqu'à la verticaliser, elle l'apaise de ses deux mains rassurantes ... tout doux... ça va aller... tout va bien se passer...

Elle appelle, vite, bébé arrive ! Déjà les pneus crissent sur l'asphalte, la voiture prend de la vitesse, grille un feu orange qui voit rouge. Un brancard, vite ! 

- On a eu chaud ! Il était très très pressé ce poupon, ce sera un esprit combatif, prédit une blouse blanche badgée ! Dites donc, elle a failli naître dans les bégonias du porche cette belle petite fille, 3 kilos 5 ! Quel prénom allez-vous lui donner ?

- DOMI! DOMI ! s'exclament d'une même voix ses géniteurs éblouis.

 

Ils ne soupçonnaient pas alors que leur toute petite fille deviendrait un jour le Commandant des Croqueurs !

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 ♪♫♪♫  TRÈS BON ANNIVERSAIRE DOMI !  ♪♫♫ ♪

 

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* clin d'œil à François, il désigne ainsi ses mains !

Défi n° 153 ("La naissance")  proposé par Commandant Domi pour Les Croqueurs de mots.

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Défi n° 152 ("Insolite") proposé par "Martine Quai des rimes" pour les Croqueurs de mots".

Publié le par François & Marie

Défi n° 152 ("Insolite") proposé par "Martine Quai des rimes" pour les Croqueurs de mots".

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N° 1

- Ah, tu jubiles, sacré vieux zinc! Tu fais ton show en décollant sans moi, mais n'oublie pas un truc tout bête, bougre de malin ... l'pilote, c'est bibi !

Défi n° 152 ("Insolite") proposé par "Martine Quai des rimes" pour les Croqueurs de mots".

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N° 2

- Salut Escarpin blanc. Qu'est ce qui t'amène au quartier des MYCOSES ?

- Bah, cadeau de rupture, pleurote le soulier fin. Je me suis retrouvé comme une truffe après avoir, l'espace d'un délicieux été, étroitement enlacé les petits petons d'une jolie vendeuse de CHAMPIGNONS... elle m'en a charitablement légués une bonne dose avant d'hiverner en botillons ouatinés...

- Pas d'bol (bolet !). Et toi Basket ?

- Oh moi... que du classique, pendant des années j'ai fait corps avec les cors d'un roi de la brioche. Sympa, il m'a saupoudré d'une bonne part de ses LEVURES...

- Quel guignon ! ("quel quignon", s'il se fût agi d'un boulanger). Mais que vois-je ? Une délicate et soyeuse Ballerine qui semble perdue, pauvre petit rat, dans cette olla-podidra...

- Te fies pas à sa fragilité, elle a un PIED D'ATHLÈTE !

Défi n° 152 ("Insolite") proposé par "Martine Quai des rimes" pour les Croqueurs de mots".

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N° 3

Perché sur son tank amphibie, le "Pacha" écume.

Sierra, Charlie, Romeo, Echo, Uniform, Golf, November, Echo, Uniform, Golf, November, Echo, Uniform

Quebec, Uniform, India

Mike, Alpha

Foxtrot, Oscar, Uniform, Tango, Uniform

Uniform, November, Echo

Golf, Romeo, Echo, November, Oscar, Uniform, India, Lima, Lima, Echo

Delta, Echo

Bravo, Echo, November, India, Tango, India, Echo, Romeo

Quebec, Uniform, India

Alpha

Lima, Alpha

Papa, Echo, Tango, Oscar, Charlie, Hotel, Echo

Delta, Echo

Lima, Alpha

Foxtrot, Lima, Oscar, Tango, Tango, Echo

November, Oscar, November

Bravo, Echo, November, India, Tango, Echo

Trois heures plus tard, toujours envasé et en vrac, le Pacha divague.

S.O.S MU-TI-NE-RIE . ♪ Aux z'arrêts batracien ♫ Zouuuuu ♥ Whiskey ☻

Chalouper Foxtrot avec Zulu ♥ Tanguer Tango avec Juliet ☺♥

Whiskey ☻whissekey ☻☻ wiiiskyyyy ☻☻☻ Vise qu' hic ? ☻☻☻☻

Guilli-guilli Charlie ☼♥ Bravo Toooto ♫ Alpha Bêta ☺ Oupsssssssssssss

Défi n° 152 ("Insolite") proposé par "Martine Quai des rimes" pour les Croqueurs de mots".

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N° 4

Trop cool ! "a cos² x +b cosx+c = 0" !

Ouais, t'as lasseu, mec !

Gravvve ! la dernière pièce du puzzle est pile dans l'axe !

Viiiite ! Colmate.

Actiiive ! ça fuiiit... Viiiite !

SOS ! SERPILLIÈRES * ! SOS WASSINGUES ! SOS ! glou...glou...

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* "Serpillière" n'a bizzarement pas de synonyme dans le dico d'jeun's !

Défi n° 152 ("Insolite") proposé par "Martine Quai des rimes" pour les Croqueurs de mots".

- Et pourquoi qu'on traverserait, hein Pincemi ?

- Bin c'est vrai ça Pincemoi... T'as vu le gros temps qui s' prépare...

- Alors que j'viens juste d'emm'ner mon riflard chez l' r'bouteux.

- Pourquoi qu'on travers'rait... eh l'autr' !

- Mummpffou... on est si bien à mijoter dans not' court-bouillon...

 

 

N° 3

Perché sur son tank amphibie, le "Pacha" écume.

 

Sierra, Charlie, Romeo, Echo, Uniform, Golf, November, Echo, Uniform, Golf, November, Echo, Uniform

Quebec, Uniform, India 

Mike, Alpha 

Foxtrot, Oscar, Uniform, Tango, Uniform

Uniform, November, Echo

Golf, Romeo, Echo, November, Oscar, Uniform, India, Lima, Lima, Echo

Delta, Echo

Bravo, Echo, November, India, Tango, India, Echo, Romeo

Quebec, Uniform, India

Alpha

Lima, Alpha

Papa, Echo, Tango, Oscar, Charlie, Hotel, Echo

Delta, Echo

Lima, Alpha

Foxtrot, Lima, Oscar, Tango, Tango, Echo

November, Oscar, November

Bravo, Echo, November, India, Tango, Echo

Trois heures plus tard, toujours envasé et en vrac, le Pacha divague.

S.O.S  MU-TI-NE-RIE . ♪ Aux z'arrêts batracien  ♫  Zouuuuu  ♥ Whiskey ☻

Chalouper Foxtrot avec Zulu ♥  Tanguer Tango avec Juliet ☺♥

Whiskey  ☻whissekey ☻☻ wiiiskyyyy ☻☻☻ Vise qu' hic ? ☻☻☻☻

Guilli-guilli Charlie ☼♥ Bravo Toooto ♫  Alpha Bêta ☺ Oupsssssssssssss

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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Défi n°151 ("Les sept péchés capitaux"), proposé par "Quai des rimes" pour les Croqueurs de mots.

Publié le par François & Marie

Thème "Les sept péchés capitaux"

- Orgueil   - Avarice   - Envie    - Colère   - Luxure   - Paresse   - Gourmandise. 

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Madeleine-Marie (esserehcép inversée) s'agenouille dans l'obscurité du confessionnal.

Elle grommelle.

- Et ça scie toujours autant les rotules.

Tchac ! Sursaut de Madeleine-Marie. Le moucharabieh de bois a frisé son bout du nez en claquant.

- ...Eh ! ... Bonjour jeune homme...

- "Mon Père". Vous devez m'appeler "mon Père".

- D'après ce que j'entraperçois, vous avez l'âge d'être mon petit-fils !

- C'est le rituel. Et puis ne me dites pas "bonjour" ... Ici, on fait dans l'intemporel, la formule consacrée est  "bénissez-moi mon Père parce que j'ai péché".

-... On m'a toujours conseillé de dire bonjour aux gens. Et puis qu'est ce qui vous fait supposer que j'ai péché ? 

- J'en suis certain. Si vous êtes là c'est pour vous repentir de vos fautes et en rechercher l'absolution. Je vous écoute ma fille.

- ("Ma fille "! glousse glousse !) Vous êtes bien prétentieux avec vos certitudes, à la frontière du péché d'orgueil

- Oubliez mes péchés, revenons aux vôtres. Laissons de côté les véniels, attachons-nous aux capitaux.

- Prenez garde mon garçon Père, en vous attachant aux capitaux, vous tombez dans le piège de l'envie et si vous les conservez jalousement, dans celui de l'avarice... 

-  Sachez que je ne suis point pingre mais âme charitable.

-  Fort bien ! Alors, filez-moi donc un de vos coussins joufflus, ça soulagera mes genoux et vous fera paraître moins paresseux.

- Paresseux ? Je ne vous permets pas...

- N'est-ce pas se conduire en indolent que de se réfugier dans le cocon lambrissé de ce confessionnal, de s'y pelotonner en affectant une attention condescendante  miséricordieuse aux confidences chuchotées ? En réalité, la béatitude affichée, reins encoussinés et mains croisées sur un bedon rebondi (signe d'inclination à la gourmandise), traduit la paresse, mère de tous les vices... dont, la luxure ...

- Suffit ! Vous dépassez les bornes.

- Héhé, mais... vous voilà en colère ! Pour la peine, jeune homme vous réciterez une, non! deux, dizaines de chapelet. Quant à moi, en me faufilant dans cet isoloir, j'ignorais que vous y étiez célébrant. Depuis longtemps j'avais dans l'idée de revenir, officieusement, détailler cet habitacle clos dont il m'importait de démystifier l'atmosphère. Dans mon enfance j'avais obligation d'y énumérer d'insignifiantes forfaitures, laborieusement  et anxieusement listées (bon sang comment en dénicher au moins trois... et si on en oublie.. est-ce qu'on va en Enfer ?). Après les avoir fébrilement crayonnées sur un minuscule carnet à spirales, aussi riquiqui que mes larcins, je devais les énumèrer dans ce tombeau vertical, sous l'œil inquisiteur de Caïen. J'en ai gardé une telle aversion que durant des décennies, lorsque j'estimais avoir transgressé les Lois du Ciel, plutôt que de pénétrer à nouveau dans ce sarcophage, j'ai décidé de traiter directement avec le Très Haut. J'ai eu confiance en Sa clémence, j'ai décrété qu'Il légitimait mon auto-absolution et m'autorisait à redémarrer en paix. Alleluia ! 

-  ... Euh... Amen !

Défi n°151 ("Les sept péchés capitaux"), proposé par "Quai des rimes" pour les Croqueurs de mots.

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Défi n° 150 proposé par Jill Bill pour Les Croqueurs de mots.

Publié le par François & Marie

Défi n° 150 proposé par Jill Bill pour Les Croqueurs de mots.

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"Faites parler ce vieux couple d'amoureux".

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- Ne te retourne pas Marie -Églantine, des jeunots chuchotent dans notre dos.

- "Sont bancroches les vieux amoureux".  C'est bien ce qu'ils ont dit Albert-Victorin ?

- Oui da, "vieux"... passons, "bancroches"... à la rigueur, mais "amoureux", tu te rends compte !

- C'est sûr, ça ne se dit pas ! 

- Y'a plus de respect... mériteraient qu'on pique leur mob' !

- Chiche !

 

Silence! on marche.

En une valse à cinq temps:

Et... canne- paturon gauche- paturon droit... et ... peton -chausson gauche- peton chausson droit... et...  ♪ un deux trois ... et... quatre cinq ♫ 

                                                    

- Quelles distractions nous réserve cette journée Marie-Églantine ?

- Un vrai catalogue, mon carus.

- Un catalogue, chère ?

- Juges-en par toi-même: 10h: cardiologue, 11h 30: néphrologue, 14h: ophtalmologue, 16h 30: rhumatologue...

 

 

Silence ! on marche.

♫ Et...  un deux trois ...et ... quatre cinq ♪ 

 

- Paraîtrait que mon cœur est celui d'un trentenaire, que mes reins sont ceux d'un type de quarante balais, que ma vue est celle d'un quinquagénaire...

- Finalement, plus rien n'est à toi !

- ... Et que mes articulations...

- ... Se coltinent la somme de tout ça, ajoutée à tes quatre vingt dix printemps.

Résultat, je me trimballe un amoureux de deux cent dix ans !

 

Silence ! on marche.

Et...tsoin ! ♪♫

 

- Ton bras est à mes cervicales un bien doux traversin mon Albert-Victorin.

- Pour mes dorsales ta main douce et fine est coussin Thermogène chère Marie-Églantine

- Coussin, traversin, patin couffin...

- Couette et cetera, nous voilà dans de beaux draps...

- Ah ça ira, ça ira, ça ira  ♪

- Tu es mon appui.

- Je suis ton étai.

- On ne peut être appuis avoir étai... (gloups!)

- J'aime tes cheveux blancs tout mousseux.

- J'aime le vin mousseux et aussi les blancs d'œufs.

- J'aime le pili-pili.

- J'aime ta jupe en pilou-pilou.

- À deux on a moins froid.

- Dans la troupe, y'a pas (encore) d'jambe de bois...

- Y'a une canne, tant mieux si elle se voit. ♫

- La mob', on la pique ou quoi ?

Défi n° 150 proposé par Jill Bill pour Les Croqueurs de mots.

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Défi n° 149 proposé par Lilou Soleil pour les Croqueurs de mots.

Publié le par François & Marie

Défi n° 149 proposé par Lilou Soleil pour les Croqueurs de mots.

Lilou Soleil a dit

"Je vous propose

- un nom d'oiseau: mésange

- un président de la république: Pompidou

- une position du Kama Sutra: Andromaque au galop, la pieuvre

- une injure: salaud

- un nom latin de plante: Aloysia triphylla citriodora

- une dénomination de recette italienne: pâtes à la carbonara

- un des états des États Unis: Louisiane

- le titre d'un roman d'Agatha Christie: l'homme au complet marron

- un instrument de musique: trompette

- deux prénoms démodés: Eulalie et Clitandre

concoctez un texte de votre choix.

........................................................................................................................................................

- Dis...

- Chuttt ! roucoule moins fort, tu vas nous faire repérer.

- T'es recherchée par l'homme au complet marron ? La DGSI est à tes trousses ? C'est toi le proverbial Zorro ?

- Arrête avec tes questions-mitraillettes... Mais non j' suis pas Zorro... t'as déjà vu un Zorro emplumé d'un sweet jaune, toque et cape bleues ?

- Ben... ton bandeau noir sur les yeux...

- Ah ben ça, c'est la marque de fabrique que le Patriarche à barbe blanche m'a attribuée; ce bigleux prétend que c'est pour ne pas me confondre avec un pélican, emblème de la Louisiane. Un pélican... pfff, est-ce que j'ai une tête de pélican ?

- Dis, pourquoi t'aimes pas les pélicans ?

- Parce que je suis une délicate petite mésange bleue et non un de ces gros piscivores à gosier-pochu qui se gavent d'innocentes crevettes roses; mon bec fin n'admet que les pasta alla Carbonara, les vraies, les sans crème ni persil, les sans oignons ni tomates, les sans olives. Capito ? 

- T'énerves pas, ça te décoiffe et te fait zinzinabuler dans des aigus des plus disgracieux.

- Je voudrais t'y voir ! J'ai plein de raisons de déraper dans le strident.

- Raconte !

- ... Si j'veux !

-  Boude pas... allez, on dit qu'tu veux ! 

- Tu vois cette façade pleine de boyaux ?

- Ben voui... c'est le " Centre national d'art et de culture Georges Pompidou". Chouette, n'est-il pas, ce CNAC ?

- Pfff, ce couac !

- Nan... c'est bien le C-N- A ...

- STOP ! pour moi ce CNAC n'est qu'une maladresse, un gros COUAC. Sais-tu ce qu'il y avait ici avant que ne germent ces intestins greffés à leurs échafaudages perpétuels ? Il y avait des A-R-B-R-E-S, mon vieux ramier ! Des arbres que ces salauds de bétonneurs ont abattus, saccagés, déchiquetés... oui, des vrais arbres en bois et parmi eux, MON arbre. J'y nichais peinarde avec vue imprenable sur la chambrette rose et douillette d' Eulalie et Clitandre. Ah... que Clitandre était tendre... Ah qu' Eulalie était jolie... En les observant je me suis initiée, je sais tout de "la pieuvre" ou encore d'"Andromaque au galop" (bien que la houle de cette dernière figure m'ait donné plus d'une fois le mal de mer, m'obligéant à filer, sans tambour ni trompette, me concocter vite fait une tisane antispasmodique d'Aloysia triphylla citriodora !)

-  Bouh ! quel micmac ce couac avec le CNAC...  Euh... dis, j'ai pas tout bien compris, euh, le galop de la pieuvre d'Andromaque... Tu m'expliqueras, rhouou ?

- Chutt, beau biset, je me recueille, en hommage à mon arbre et à ses feuilles...

 

 

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défi 148 épisode 3

Publié le par François & Marie

défi 148 épisode 3

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